jeudi 24 juillet 2008

J'avais cru au miracle ...

La présence radieuse d'Ingrid B., enfin libre sur le sol français, avait produit un rare moment de vérité. Le Président lui-même irradié avait donné une image à la hauteur de sa fonction. Digne enfin comme il ne l'avait que rarement été depuis son élection. Oubliés les méprisants "casse-toi pauvre con" ou les "descends un peu l'dire", au bénéfice peut-être d'un nouvel état de grâce qui ne serait pas dilapidé par quelques séquences "bling bling".
Hélas, il fallut moins de 24 heures pour déchanter ! Auréolé de cette victoire de la liberté sur la barbarie des FARC - puisqu'Ingrid Bétancourt elle-même lui en accordait la part de responsabilité-, le lendemain, il s'en alla parader au conseil national de l'UMP, comme lors du G8, décrit avec tant de justesse par P.P.D.A., "excité comme un petit garçon qui est en train de rentrer dans la cour des grands". Et de décrire combien la France change sous l'impulsion de sa politique. "La France change beaucoup plus vite, beaucoup plus profondément qu'on ne le croit", dit-il, justifiant l'idée par l'exemple -non sans cynisme ni prétention- : "désormais quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit".
Patatras ! fini l'état de grâce. Retour au candidat président, au président partisan. En bonne métaphysique aristotélicienne, on pourrait dire que l'apesanteur n'est décidément pas l'essence de notre président ; elle lui est au mieux un accident. Les français estimaient cette qualité nécessaire à la fonction, chez le titulaire actuel elle est simplement contingente.
J'avais cru au miracle, ce n'était qu'un mirage.
Zarafouchtra

Référence : Le Discours de N. Sarkozy -cliquez pour consulter sur le
Site Internet : Les mots ont un sens

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