jeudi 31 juillet 2008

Douceur angevine

Bien souvent il nous était arrivé de traverser Angers, jamais de nous y arrêter. Lors de nos nombreux voyages en Bretagne, les haltes étaient plutôt réservées aux célèbres châteaux de Blois, Azay le Rideau ou autres Chenonceau, parfois aux parcs et jardins de Chaumont ou Villandry.
D'Angers, seule me trottait dans la tête cette petite musique des vers de Du Bellay immortalisant "la douceur angevine". Quoi donc ? un climat, un pays, des couleurs, des images, où -la nostalgie aidant- le poète enracinaient ses plaisirs, ses amours, ses espoirs et ses rêves.

Un dimanche matin de juillet, avant que le soleil ne soit trop haut dans le ciel, je l'ai ressenti ce climat ; j'ai enregistré ces couleurs et entendu mes oreillers bourdonner de cette musique douce. En traversant la vieille ville, en longeant le château et ses 17 tours rondes, l'esprit de cet Anjou du "bon roi René" m'a transpercé. En moi, l'histoire redonnait vie à la poésie : "Heureux qui comme Ulysse...". J'ai compris combien une belle plante, née de cet enracinement-là pouvait s'étioler si elle venait à en manquer.
Ces senteurs, cette musique ne se restituent pas aisément. Seules quelques photos, volées en cette paisible matinée, peuvent en laisser pressentir la douceur de la réalité. A défaut de la réalité de la douceur.
Zarafouchtra

Ci-dessus : jardins de Villandry - 13.07.08
Ci-dessous : pêle-mêle d'Angers - 13.07.08 (pour détailler, faire un clic sur la photo)

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