lundi 30 juin 2008

Au fil des jours ... 31 mai La Camargue

Après la grisaille du printemps, le plaisir de la Provence, le soleil et les parfums étaient vivement espérés, le 31 mai serait enfin jour d'été ! Hélas non, plus l'on avançait vers les Saintes Maries de la Mer, plus les nuages s'épaississaient. Le mariage serait-il pluvieux, heureux donc selon l'aphorisme habituel ?
Un bref rayon de soleil osa apparaitre pour permettre des photos contrastées à l'issue de la cérémonie. Dans ce monde où plus rien n'est respecté entend-on si souvent, la météo avait assuré la tradition. Ouf, Clémence et Pierre à jamais reconnaissants !
Mais la Camargue sous un voile de nuages, et un temps de menaçant à chaque instant, s'avéra inattendue, sauvage. Une petite laine pour résister à la fraicheur du vent et tous les invités montèrent dans la charette pour aller vers les parcs découvrir la manade, les gardians, les chevaux ; les bravades des uns, les ruades des autres. Pendant près d'une heure, on assista émerveillés à un ballet de courses, de chevauchées, de démonstration du travail d'élevage, de dressage des taureaux pour les férias. Elégants ces taureaux qui exécutent à la voix et à l'oeil, magnifiques ceux qui se cabrent, sublimes les rebelles comme les chante Maxime Le Forestier. Même le dernier né de la semaine, autant qu'un vieil habitué, fit les parcours avec bravache, résistant non sans mal à la charge de la harde affamée de bravos et de olés !
Et puis ce fut la parade des gardians applaudis, fiers de leur réussite, heureux de faire partager leurs bonheurs, leur estime des bêtes si farouches et si dociles à la fois, juste avant de se retrouver sous ce grand couvert ; là les champagnes, vins, amuse-bouche, et autres patisseries furent servis et tant appréciés. Vraiment ils furent à la hauteur de notre découverte : la Camargue un pays rare, un bonheur éclatant.
On leva les verres, les rires et propos des rencontres élevèrent le ton des voix. Marie-Jo, Jean-Claude, Clémence et tous les autres rayonnaient de satisfaction tranquille. Nous aussi. Alors, s'ouvrit la soirée quand le soleil disparut derrière les roseaux.


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