samedi 7 février 2009

Salut les copains !


Je marchais dans la rue, depuis un assez long temps. Le soleil brillait mais réussissait à peine à élever la température au-dessus de zéro. Au moment où il se glissait dans l'interstice de deux immeubles, j'ai aperçu Aimé. Quelle surprise ! nous ne nous étions pas vus depuis des années. Copains d'enfance, nous avions seulement gardé le contact par son frère, Albert, de qui je suis resté proche. Une fois les retrouvailles passées, j'ai pu justement lui donner des nouvelles de son aîné ; nouvelles particulièrement fraîches, un courriel reçu du Canada hier venait de m'annoncer ses aventures au cœur des grands espaces boisés et sur des lacs gelés, par un froid de -32°. Aventurier en tout genre, il ne cessera pas de m'étonner.
Au hasard de quelle péripétie, ai-je perdu de vue Aimé ? Le temps de me le demander, j'entrevis Régis. Quelle journée de veine ! Une bonne poignée de mains comme pour réchauffer nos doigts glacés et un grand plaisir de se retrouver. Depuis l'île de Ré où nous avions partagé balades à vélo et découvertes, peu de contacts, hormis une fameuse soirée-soupe-aux-choux et quelques mails... Et Thérèse ? Et Madou ? et les enfants ? Il était inquiet de son père, opéré ce matin en urgence. Allô l'hôpital ? Pris dans le mouvement incessant de la circulation, je le laissais dès qu'il fut en communication. A bientôt pour de meilleures nouvelles !

J'en étais tout retourné, lorsque je butais sur trois pierres... Non, trois Pierre de mes connaissances. Pierre le bien nommé, lui qui n'a plus un cheveu sur le caillou, marchait d'un bon pas. Ensemble nos rencontres sont régulières, trois ou quatre fois l'an ; un fort passé vécu en commun et qui demeure encore vivace. Sans nostalgie, au contraire, avec la conviction de prolonger le plaisir. Le second, Pierre le grand ? Là ce fut sans forte surprise ; c'est un marcheur habitué des sentiers et forêts du Pilat ou du Haut Beaujolais. C'est là qu'à l'été dernier nous avions fait une agréable balade, accompagnés de Marie et Jean. Quant au dernier Pierre, il faisait partie de l'équipée qui avait sillonné l'île de Ré à l'automne dernier.
Presque suffoqué par de telles coïncidences, pour retrouver mon souffle, je cessais de marcher quelques instants. Et puis ce fut le tourbillon : Marie-Thé, Bernadette, André, Georges, Bernard, Marie-Hélène et bien d'autres encore arrivaient ; Marc même, lui qui était gravement malade il y a peu, protégé du froid par un superbe chapeau qui lui donnait de l'allure. Pour se réchauffer de temps à autre, certains chantaient quelques refrains ; l'air nous était connu, mais les paroles de circonstances nous échappaient. Alors battant le pavé, nous esquissions deux ou trois sautillements pour les accompagner. Je repris la marche de concert avec eux. Tous les copains, ceux d'hier, ceux d'aujourd'hui, étaient là...

"Tous ensemble, tous ensemble, ouais !" Nous étions tous à Saint-Etienne, cours Fauriel, au cœur de la manifestation du 29 janvier. Les copains de tant de contestation étaient encore présents. Comme l'hiver, l'indignation n'a rien perdu de sa vigueur. Une bonne marche, une bien belle matinée ... Devra-t-on se revoir bientôt ?

Zarafouchtra

2 commentaires:

  1. Et merci aux petits enfants qu'il a fallu garder ce jour de grève... Bonne occasion pour venir " à la ville " et battre le pavé !
    J'suis heureuse d'avoir permis ces retrouvailles et ce joli texte ...
    Grosses bises Papa de nous 5. SO

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  2. comme quoi ça a du bon les manifs !! Et puis je crois même que tu vas bientôt pouvoir remettre ça en mars .........merci qui ??!!!

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