"Un jour je sourirai moins
Jusqu'au jour où je ne sourirai plus
Un jour je parlerai moins
Jusqu'au jour où je parlerai plus".
(Album "Bleu Pétrole" - texte de Gaëtan Roussel)
Ce jour annoncé -et ardemment repoussé- ce fut aujourd'hui pour Bashung. Sa "petite entreprise" vient de connaître la crise et tous les résidents de la République lui ont rendu un hommage mérité. Au contraire de certains artistes que l'on découvre et célèbre à leur mort, Bashung a été reconnu dans le monde de l'art de la chanson. Récemment encore trois Victoires de la musique en ont fait le champion français de ces trophées. Son combat contre le cancer donna-t-il une prime à l'émotion ? Peu importe, son talent était si flagrant que rien ne peut entacher sa reconnaissance.

Vertige de la mort contre "vertige de l'amour". Lui qui chantait "j'ai des doutes sur la notion de longévité", désormais "il voyage en solitaire". Pour l'éternité ?
Et chez nous, ses mots et ses rythmes, ses balancements et ses sonorités, ses amours et ses déchirures, sa douleur et ses espoirs, tournent en boucle pour estomper l'amertume du jour.
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