mardi 11 janvier 2011

Résolution, quand tu nous tiens (ou pas).


Certains prennent des résolutions lors de la nouvelle année : faire du sport, lire des romans, se détourner des pubs et de la télé, reprendre le régime maintes fois abandonné, arrêter de fumer, etc.

L'intention est louable, l'effet incertain, tant il est difficile de s'y tenir !

Continuer la chronique de Girophare relève de ce genre de résolution. Alors, "tu veux ou tu veux pas" ?

Un billet, un commentaire ou tout autre texte régulier exigent de prendre le temps de la réflexion, de la rédaction et de la mise en forme. Prendre du temps tout court. Or je ne me résous pas à publier même un petit bout de page, s'il n'est passé par le filtre de ces trois phases dûment soignées, affinées. Il faudrait savoir écrire vite, faire confiance au premier jet...

Pire, je ne me résous guère aux petits bouts de page ! Il y a toujours des débordements, des développements, où tout semble toujours indispensable. Et pourtant quand il m'arrive, parfois plusieurs mois plus tard, de relire un passage, je conviens aisément que j'aurais pu jouer des ciseaux.



Rappel de moments précieux dans l'année 2010

Alors reprendre ce blog régulièrement, avec des pages plus courtes pour plus d'intensité ? Ce serait une belle résolution mais qui risque de connaître le sort de bien d'autres plus fermes ou plus nobles passées aux oubliettes. Je connais même quelqu'un qui en janvier 2010 s'était résolu à poursuivre l'écriture de son blog !

Pourtant, en revoyant les derniers mois écoulés sans le moindre petit compte-rendu ou regard critique, sans le moindre billet d'humeur, je me dis que je suis passé à côté de bien des choses qui auraient pu être relevées.

Bis repetita placent !

Comme l'an dernier, je pourrais citer, en vrac, les accidents, catastrophes du monde et de Haïti, les tempêtes, inondations et autres intempéries ; les crises financières de quelques grands pays et les mesures de rigueur drastiques imposées aux petites gens ; la ribambelle de manifestations contre une nécessaire mais injuste réforme des retraites ; le feuilleton Bettencourt, Woerth ; les disparitions de Jean Ferrat, de Claude Levi-Strauss, de Jacqueline de Romilly même, ou seulement les petites choses insignifiantes qui ont émaillé la vie 2010 sans s'afficher à la Une des médias...

Pour m'en tenir à mon itinéraire personnel, bien d'autres choses auraient pu alimenter la chronique : le festival de Cannes, les vacances sportives à l'île de Ré ou la croisière en Égypte, avec pyramides, sphinx, temples, tombeaux ou plus prosaïquement la pollution dans les embouteillages majuscules du Caire.

Peut-être aurais-je su écrire des commentaires intelligents, voire savants, qui auraient pu intéresser les "happy few", lecteurs habituels du blog ? Peut-être, mais aurais-je su, en plus, donner à ces lignes un peu d'intérêt, trouver le regard singulier qui les mette en valeur, trouver la chute qui par l'effet de surprise aurait ajouté du piment !

Quelle chute ?

Par facétie et détournement des mots, je peux raconter celle que j'ai connue sur une minuscule plaque de verglas. C'était la dernière sortie vélo de l'année. Je venais de quitter les copains après une petite rando de 65 km environ. Seul, à l'abri du regard des autres, je pouvais opérer... : le dévers du rond-point de la rue Dorian m'attendait. Bien qu'il ne gelât pas en cette fin d'après-midi, un courant d'air avait dû sévir. Je me suis retrouvé par terre sans coup férir. Le temps de me relever et de reprendre souffle, une jeune fille à scooter dérapait au même endroit et glissait jusqu'à finir sa course contre le trottoir extérieur. Ce n'était pas de l'inattention, à cet endroit le macadam était brillant, parfaitement lustré. Deux ou trois ecchymoses sans gravité. Un peu cassé néanmoins, je pus repartir, rentrer au bercail et ainsi boucler le périple 2010. Seul le compteur avait marqué le coup, il refusait désormais d'avancer et affichait définitivement le compte de l'année : 5 168 km.

L'équilibre avait été rompu, mais la limite des 5 000 bornes était dépassée ! Enfin une résolution ancienne était tenue ! "En progrès par rapport aux années précédentes, mais peut mieux faire" dirait-on du côté de l'Éducation Nationale ! Ce sera ma nouvelle résolution pour 2011.

Pourrais-je la tenir, sans m'arrêter en chemin ? Chut ou chute ? Détournement de maux !

1 commentaire:

  1. c'est bien de te lire à nouveau et on peut même mettre un ch'ti com en plus maintenant ;-)

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