lundi 4 janvier 2010

2010 ? Coucou, me revoilou !


Il faut bien se rendre à l'évidence ; depuis mai, je n'ai pas rédigé le moindre articulet ! Déjà en octobre, ma fille s'inquiétait.

Hello Papa ! Alors toujours pas de nouveau message dans ton blog, pourtant ce n’est pas l’actualité qui manque ? Tu n’es pas inspiré ? Cela m’étonne entre l’affaire Mitterand, les interventions de Finkielkraut et la fondation "bidon" de CarlaBruniSarko ...

Plus tard, bien d'autres événements ou controverses auraient pu alimenter mes vélléités de réactions et commentaires ...

Ce ne sont pas les occasions qui manquent, ni les idées, ni les sollicitations. Ce serait plutôt le temps ...

Aie ! Me voilà dans l'ornière que je voulais précisément éviter ; me voilà submergé par de multiples activités. Alors je tente de me sortir de l'embarras par une pirouette "quand je serai à la retraite !"...

Sommes-nous réellement occupés par tant et tant de choses ? Je crois au fond que nous sommes occupés par rien ; par un rien, veux-je dire, quand la vie n'est plus régie par l'agenda.

Paradoxe surprenant, c'est dans la fébrilité que l'on remplit pleinement sa vie. La sérénité n'est pas dans l'absence, ni au bout de l'attente, mais dans la conscience minutieuse de ce que l'on accomplit quotidiennement. Encore faut-il arriver à ce terme pour percevoir l'illusion de la réalité, voire la réalité de l'illusion !

Le temps vraiment disponible, c'est celui qui est grignoté sur l'urgence pour donner de la liberté. Je l'ai tant de fois suggéré à mes élèves, j'en découvre les vertus aujourd'hui : "on n'a que le temps que l'on se donne".

Et je n'en ai pas donné à la rédaction du blog, cet exercice plaisant, réconfortant mais narcissique à la fois ! Bien des raisons l'expliquent, je passerai sur la liste, tant ma bonne foi pourrait être mise à mal.

J'aurai pu, par exemple, évoquer le plaisir de la découverte de films au Festival de Cannes : Eric for looking de Ken Loach et l'humour inattendu de Cantona, Les herbes folles d'Alain Resnais avec le couple mythique Azéma-Dussolier ou Inglourious Basterds qui m'a momentanément réconcilié avec le cinéma américain.

J'aurai pu raconter les plaisirs de rencontres d'été, les délicieux moments passés avec les petits-enfants à construire des cabanes, les lieux découverts -ou redécouverts- sur l'île de Ré avec le groupe stéphanois ...

D'autres petites choses par-ci, par-là, auraient pu retenir l'attention : un passage rapide aux Hospices de Beaune pour un concert vocal plein de grâce et de finesse ; un champ de fleurs multicolores apparu au détour d'une matinée douce et ensoleillée à vélo ; le plaisir de traverser la Suisse, pour découvrir la fondation de l'Hermitage à Lausanne puis revoir Martigny, la fondation Gianada, son parc, des sculptures, ses expositions ; tout cela entouré des ocres des vignobles, des rouges, des bruns sur fond de ciel d'octobre apaisant.

J'aurais pu ... mais je n'ai pas !

Alors en ce début de janvier qui est le temps des vœux, parfois des résolutions et des engagements, je lance cet article sur un coin de la Toile, comme on jette une bouteille à la mer. Il suffirait d'un seul découvreur-lecteur pour me laisser croire à la nécessité de ce GiroPhare, pour que je continue à le faire clignoter de temps en temps.

Mais pour ajouter un peu de dérision à cette entreprise d'autosatisfaction, je glisse un clin d'œil de pierre, photographié au cours de pérégrinations en Brionnais - un modillon fameux d'Anzy-le-Duc, satisfait et moqueur à la fois. Juste symbole de ce qu'il faut de distance pour ne pas se prendre au sérieux.

2 commentaires:

  1. Tiens la lumière est revenue alors je suis entrée !! c'est bien de te lire à nouveau ! Bonne résolution mais pas de pression juste la passion !
    bisous

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  2. Un seul lecteur, eh bien le voici le voilà, la voilà même... Tu peux donc continuer !

    Grosses bises d'une amie qui ne se prend pas au sérieux !!!

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